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| Sujet: Eowéniel Galalindë Jeu 05 Mai 2011, 20:39 | |
| Every great story has a beginning creditEt la mienne commence ici ▬ Par le nom que je porte, Eowéniel Galalindë. ▬ Par mon lieu de naissance, RIOCHT NA ELVES, dans le village de Noristana. ▬ Mon âge, 25ans. ▬ La personne que je suis, une druidesse. ▬ Et les responsabilités qui vont avec : Je suis surtout et avant tout une guérisseuse. Mais je possède néanmoins plusieurs cordes à ma harpe, et je peux être également, à l’occasion, musicienne, professeur. ▬ J'ai voué ma loyauté indéfectible à la déesse Eydis. ▬ Miroir, mon beau miroir fais moi voir la beauté d’Olga Kurylenko « Mais comment a-t-on pu en arriver là? » Le doux chant des arbres parvient jusqu’à mes oreilles, devenues après tout ce temps passé en forêt si sensibles, si réceptives à ce léger murmure presque imperceptible. Allongée là sur ce sol composé de feuilles mortes, d’humus, de terre, je reste à contempler ce feu qui ne sert qu’à me réchauffer un peu, en cette nuit si froide, et pourtant si belle. Ma tête, lentement, se tourne vers les hauteurs, et je contemple alors émerveillée la voûte céleste, parée en cette obscurité de sa plus belle robe d’étoiles, brillantes, scintillantes de mille éclats, comme pour fêter un évènement qui me semble si lointain. Un soupir, aussitôt accompagné d’une longue inspiration, et j’hume cet air sain, revigorant, ce parfum qui fait vibrer tous mes sens. La lune, haute, se veut être, ce soir, la princesse en cette nuit. Perdue dans cette forêt sauvage, où peu d’hommes ont osé s’aventurer, leur nombre se réduisant peut-être aux doigts d’une main, je reste admirative de la beauté, de la puissance de la Nature, son pouvoir dictée par Eydis, notre déesse mère…
Alors que je contemple la danse envoûtante des flammes dans le foyer rougeoyant, je laisse mes pensées échapper à mon contrôle, allant vagabonder selon leur gré, me poussant à me remémorer, malgré moi, des souvenirs, dont certains sont aussi lointains que mon enfance même. Ainsi, guidée par un sentiment d’abandon, me voici à relire le parchemin de ma vie, en cette nuit de solitude. Je me nomme Eowéniel Galalindë, et je vis le jour en la forêt de Riocht Na Elves, dans le village de Noristana. Ma mère était une druidesse, tout comme moi. Je ne me souviens guère de mon enfance, et à vrai dire, il m’est bien rare d’en parler. C’est un peu un sujet à ne pas aborder avec moi, comme il en est le cas d’ailleurs avec tous les druides. Comme la coutume l’exige, tradition ancestrale qui ne saurait être transgressée, je fus séparée dès ma naissance de ma mère. Placée dans une famille accueillante, aimante, qui résidait au village nommé Marloup, juste en lisière de la forêt Riocht Na Elves, je fus élevée avec amour, et affection. Si d’apparence, jamais rien ne me différencia des autres enfants, je dois dire que je me suis sentie pour ma part, toujours différente. Je garde de cette période, au sein de cette famille, qui n’était aucunement la mienne, de bons souvenirs dans l’ensemble…
Très jeune, je me découvrais un don, ou peut être plutôt une prédisposition à soigner les animaux, dont certains, étrangement, venaient à moi d’eux-mêmes. Si j’étais en droit de me poser des questions sur ces faits étonnants, jamais cela ne me posa réellement de soucis, bien au contraire. Aussi loin que je me souvienne à ce sujet, j’ai toujours apprécié être en contact avec les animaux. Et si je devais pousser plus loin cette analyse sur ce trait particulier, je dirais que j’ai toujours préféré leur compagnie, à celle des hommes. Ma mère adoptive, très tôt, s’est plainte de mon côté sauvage à son mari, mon père de substitution. Je n’aimais pas traîner, jouer, m’amuser avec les autres enfants, ni même avec les adultes. Je ne le comprenais que trop peu, et surtout, leur monde ne m’intéressait pas. Moi, ce que je voulais, c’était jouer en forêt, voir les animaux, écouter le chant du monde à travers le feuillage des arbres, entendre cette voix, celle de la nature. Je n’avais pas d’amis, et ne cherchais même pas à en avoir…
Oh bien sûr, vous vous dites qu’une enfant pareille, très vite, se fait remarquer, et ce fut bien le cas pour moi. J’entendis toutes sortes de jugements à mon encontre. Folle, dérangée, anormale, originale, sauvage. Autant d’adjectifs qui n’avaient aucun sens pour moi, et qui ne m’atteignaient pas. Je vous mentirais, si je vous disais que je ne recherchais pas l’affection qu’une enfant se doit d’avoir, pour se développer normalement et sainement. Cette affection, j’allais la quérir auprès de mes parents, qui avaient bien du mal à me cerner, les pauvres. Mais, et pour cela je devrais les remercier encore aujourd’hui, ils prirent toujours grand soin de m’accepter telle que je suis. Eux savaient pour moi. Je me souviens de nombreuses heures, passées aux côtés de ma mère, alors qu’elle aimait tant m’écouter chanter, jouer de la harpe. D’après elle, j’avais un don extraordinaire, et une voix de muse. Je revois encore son regard si profond, si captivé par ma voix, mes chants. C’était là des instants simples de purs bonheurs, que nous partagions elle et moi, parfois même rejointes par mon père…
Les années passèrent bien vite, et alors que je venais d’atteindre l’adolescence, j’eus la surprise de voir venir en notre maison un druide. J’en avais déjà entendu parler de nombreuses fois, mais c’était là la première fois que je pouvais en observer un d’aussi près. Ce fut ce jour là, précisément, que mes parents me racontèrent l’histoire de ma vie, ou du moins, son début, et le mensonge qui s’en suivit. J’étais donc bien une druidesse, et ma vie ne faisait que commencer. Si j’étais en droit d’éprouver en cet instant de la colère, ce fut le soulagement que je ressentis surtout. Rassurée, je comprenais mieux alors pourquoi je m’étais sentie toujours différente des autres. Suivre cet inconnu ne fut pas facile pour moi, et je laissais avec une certaine tristesse ceux qui avaient prit soin de moi jusqu’à cette date. Etrangement, je sentais que je pouvais avoir confiance en celui que j’accompagnais désormais. Il m’informa qu’il allait être pour moi, durant ces prochaines années, un précepteur, un maître, et que je serais une disciple. Il m’enseignerait tout ce dont j’aurais besoin de savoir, répondrait à toutes mes questions, et ferait de moi une digne servante d’Eydis. J’étais là en compagnie d’un druide voyageur, qui n’aimait que peu la compagnie d’autres hommes, et j’allais très vite le comprendre…
Nous passions le plus clair de nos journées et nuits en forêt, à l’abri de la végétation, loin de toutes formes de civilisation, évitant les villages, les routes conventionnelles. J’apprenais sans cesse à ses côtés, et chaque journée était l’occasion de leçons toujours plus intéressantes et complètes pour moi. Si, durant les premiers jours, je repensais souvent à ma famille, au confort de ma maison, je m’adaptais petit à petit, sans même vraiment m’en rendre compte, à ma nouvelle vie. La forêt était ma nouvelle maison, la nature, une nouvelle mère pour moi, derrière qui sans cesse, je percevais l’aura, la présence, le souffle de la déesse mère, Eydis. Bienveillante, protectrice, le druide qui était mon guide désormais, n’avait cesse de m’inculquer les préceptes d’une foi inébranlable en Eydis. Il suscita d’ailleurs rapidement en moi une foi que rien ne pourrait jamais briser, bousculer. Les saisons aussi défilèrent rapidement, et nous croisions parfois quelques voyageurs, marchands, qui nous communiquaient quelques informations sur les villages et villes. C’est ainsi que j’entendais parler de ce puissant sorcier, du bouclier qui protégeait toute une ville…
Des années de découvertes infinies, mais aussi de solitude, et le temps de la fin de mon apprentissage arriva. Tithral, le druide qui restait mon guide, me quitta un beau matin, après m’avoir confié son bâton, celui qui l’accompagnait depuis tant d’années. Les leçons étaient finies, et il n’avait plus rien à m’enseigner. Il me laissa cependant quelques derniers conseils, recommandations, que je garde gravés dans ma mémoire. Toujours écouter le chant de la nature, dans lequel se cache la voix d’Eydis. Ainsi, il me sera possible d’agir selon sa volonté, et de suivre ses commandements. Les villes sont souvent peuplées de malandrins, de voleurs, de criminels, mais lorsque le doute s’installe en moi, lorsque ma vie, mon chemin, mes actions ne semblent plus avoir de sens, il me faudrait voir, ressentir, en chaque être, en chaque visage, une part d’Eydis. Il me faudrait aussi faire très attention à l’attachement. L’amour, s’il se dévoile sous sa forme la plus passionnée, cache en réalité en son sein, l’égoïsme, la possessivité, des sentiments qui me couperaient de mon lien avec mon environnement, mon monde…
Seule, je voyageais quelques temps, sans vraiment compter ni mesurer le temps. D’ailleurs, étrangement, c’était une notion qui n’avait plus que peu d’influence sur moi. Je continuais de vivre comme lorsque j’étais accompagnée de Tithral, me familiarisant petit à petit avec son absence définitive. Ne m’habillant qu’avec des vêtements taillés dans du cuir animal, des peaux, je restais une habitante des forêts, ne fréquentant que très rarement les marchés, les routes, les villages, et encore moins les villes. Avant de me quitter définitivement, Tithral avait prit soin de peindre sur mon visage des symboles, dessinés avec de la peinture bleue, obtenue à partir de poudre, de poussières de pierres, signe de mon passage dans le monde des adultes. Désormais, je gardais ses marques comme signe de respect pour celui qui avait partagé avec moi ses secrets, et continuais de vivre selon ses enseignements. Mais si la solitude, vivre en forêt, avec uniquement ce qu’elle pouvait m’offrir me satisfaisait, je me forçais à m’approcher de routes, de villages, afin d’offrir toutefois mon aide, mes services aux malades qui en exprimaient le besoin. C’est ainsi que bien des années après avoir quitté ce qui était pour moi un foyer, sans même jamais avoir essayé de retrouver ma vraie mère, je me voyais prête à renouer avec la civilisation, pour d’éphémères moments… Votre besace Compagne indispensable, ma besace recèle le strict nécessaire pour mes voyages. Faites grâce à une peau au pelage aussi blanc que la neige immaculée d’hiver, elle contient une serpe, instrument inséparable des druides. Je m’assure de trouver toujours, à l’intérieur, quelques morceaux de viandes séchés. Une gourde, faites elle aussi en une peau, m’assure une subsistance en eau pour une journée ou deux. J’emporte avec moi le plus souvent possible également, quelques herbes, graines et autres plantes séchées, qui pourraient m’être utiles pour la confection de potions. En ce qui concerne mes vêtements, je ne porte uniquement que des habits taillés dans des peaux d’animaux. Pour me soutenir lors de mes marches, je possède un bâton de bois, d’une taille équivalente à presque celle de ma personne. Ni voyez pas là une arme occasionnelle, car je suis une non combattante. Je transporte toujours aussi deux silex. L'interrogatoire d'Inasmir ▬ Je ne vous apprends rien en vous disant que Lanriel possède un roi, mais ce que j'aimerais savoir c'est ce que vous pensez de lui : Je pense que, comme beaucoup, j’ai un avis propre au sujet du roi de Lanriel. Je voudrais dire surtout que je ne m’intéresse guère à la politique. De plus, n’ayant pas eu jusqu’ici, l’occasion d’approcher sa Majesté, il me serait difficile d’arrêter un jugement donné sur cette illustre personne, quant bien même je ne la connais que par le biais de rumeurs, de ouïes dires.▬ On a tous son petit ego et moi, Inasmir, le sorcier légendaire, n'échappe pas à ce vice. Alors répondez donc à cette question, que pensez-vous de moi ? Au risque de vous décevoir, j’ai naturellement entendu parler de vous, cher Inasmir. On vous prête bien des qualités, mais aussi des défauts, et les avis sont très partagés à votre sujet. Pour vous confier mon intime conviction vous concernant, je vous dirais volontiers que j’ai apprécié votre action pour le bien de tous, celui du peuple. Mais comme trop souvent, le pouvoir, la notoriété, corrompt l’esprit, l’homme dans le plus profond de son âme. Je pense que vous n’avez pas échappé à la règle.▬ La chute du Bouclier aurait secoué toutes les terres mais il y a des gens que cela laisse de marbre, je serai curieux de savoir si vous êtes une de ces personnes : Je ne fus pas touchée par la chute de ce bouclier, ne vivant pas à Cathaifál. Cependant, je ne peux qu’être attristée en sachant sa population victime désormais des créatures des Enfers. Ce sont malheureusement toujours les plus démunis, les plus pauvres, les premières victimes.▬ Mais dites-moi mon ami(e), racontez-moi donc un peu ce qui fait de vous un être si exceptionnel... Je ne suis en rien exceptionnelle. Ce qui fait que, peut être, je suis différente des autres ? Cela provient certainement du fait que je suis une druidesse. Je ne saurais l’expliquer, mais depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fui les grandes villes, les foules. De nature sauvage, j’ai toujours apprécié le calme, la solitude. J’ai toujours éprouvé le besoin de m’isoler, de vivre seule en forêt, au sein de la nature, la seule susceptible de subvenir à mes besoins, d’assurer ma survie, une protection. La première conséquence de tout ceci est que je ne parle que très peu, trop peu même à vrai dire. J’observe, je jauge, je mesure, j’évalue, mais je ne parle pas. Et puis, je laisse surtout ceux que je croise, le soin de me juger. Très souvent, je passe pour une sauvage, et cela se comprend, surtout en voyant mes vêtements, les peintures bleues qui ornent mon visage.▬ Tous les goûts sont dans la nature, n'est-ce pas ? Alors éclairez-moi donc sur les vôtres... Comme je vous l’ai confié auparavant, j’aime avant tout me retrouver en forêt, au sein de la nature, seule. Rien ne vaut pour moi cela. J’aime dormir sous un ciel étoilé, près d’un feu, écoutant le vent murmurer aux branchages des arbres. Je m’épanouis lorsque je soigne des animaux venus ou non à moi, ou bien même quelques personnes croisées par hasard. Apporter mon aide me permet de renouer avec la civilisation que je fuis pourtant, dès que je le peux. Si je n’aime guère m’aventurer dans les villes trop importantes, il m’arrive cependant parfois de visiter un village ou l’autre. Il m’arrive aussi d’enseigner, et je trouve en cette noble occupation, l’occasion de transmettre un savoir. Il faut dire qu’enseigner me tient à cœur. Trop souvent, des erreurs, des malheurs surviennent à cause d’ignorance.▬ Tout le monde veut quelque chose, il suffit de découvrir ce que VOUS vous désirez : Au plus profond de mon cœur, je souhaite accomplir les volontés, du mieux que je le puisse, de notre déesse Eydis. J’aimerais que tous reconnaissent enfin sa protection, sa bienveillance, et la respecte comme il se devrait. J’aspire à un monde respectueux de la nature, un monde de paix, où les nations pourraient vivre sans devoir se faire la guerre. ▬ Et les autres dans tout ça ? Je n’ai d’affinités avec aucune population particulière. Offrant mes services, mon aide, mon secours, à qui j’en juge digne, je tiens à mon indépendance, liberté. Mon seul lien est pour ceux de ma caste si je puis m’exprimer ainsi, à savoir les autres druides. Comme précisé précédemment, je recherche autant que possible la solitude. Je m’efforce cependant de ne tenir aucun jugement sur ceux que je rencontre au gré du hasard, du destin. Pourtant, je me dois d’avouer que j’éprouve toujours une certaine crainte face aux Dragonniers, même s’il m’est bien rare d’en rencontrer, et fort heureusement. Je n’apprécie que peu également la présence de sorciers.L'humain derrière la légende Pseudo : Juju Âge : 20ans Sexe : Féminin Comment avez-vous découvert le forum ? Par Alyha Melohaltaï Ce que vous aimeriez dire pour conclure : Je trouve vraiment ce forum plus que complet et je voudrais féliciter ces créateurs, ainsi que les membres pour ce résultat. Et pour les crédits c'est par ici
Dernière édition par Eowéniel Galalindë le Ven 06 Mai 2011, 02:04, édité 9 fois |
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