Koïgan de Volin.

Je devrais commencer par mes parents… alors… mes parents ne sont ni des riches connus de tous, ni des pauvres qui croulaient sur les dettes et sous la difficulté des tâches des fermes. Mes parents étaient membres d’une compagnie artistique, oeuvrant dans des terres moins dangereuses que celles où je me trouve actuellement, non loin du royaume d‘orient Elfique. Mon père dressait des bêtes, et ma mère était une lanceuse de couteaux. Ils se sont connus à leurs débuts, les deux devaient avoir treize, ou quatorze ans, ma mère avait fugué de chez elle, et mon père avait été renié par son paternel, ils ont alors erré, se sont croisés, et ont fait route ensemble, jusqu’à tomber sur cette compagnie d’artistes. Je crois que dès le premier jour ils s’aimaient déjà. En tout cas, c’est bien plus tard que je suis né, ils allaient vers les vingt-cinq ans je crois lorsque j’ai pointé le bout de mon nez.

Comme tout le monde, je ne me souviens pas de ma petite enfance, du coup, je ne peux vous raconter que des choses qui m’ont été racontées. Il parait que j’étais un enfant assez précoce. J’ai parlé et commencé à marcher relativement tôt, il parait que j’étais un gros mangeur, et un petit capricieux aussi. Du reste, je n’ai rien à dire. Je fais donc un saut de plusieurs années, vers mon souvenir le plus ancien qui soit. Je suis avec le chef de la troupe d’artistes, avec d’autres enfants, et il tente de nous apprendre ce qu’il sait du monde, un peu de lecture, un peu d‘écriture. Des artistes illettrés et bêtes ne font pas long feu vous savez… alors, lui, il nous a aidés un peu… oh n’allez pas penser que cet homme était d’un naturel bon. Non, c’est un vrai vautour, il savait juste qu’en nous enseignant des choses, il ferait augmenter un peu le prestige de son cirque, rien de plus.

Je n’ai jamais aimé les bêtes, je les trouvais effrayantes, puantes, et pas très belles à voir, alors, je ne passais pas beaucoup de temps avec mon dresseur de père, mais bien plus avec ma mère. Elle m’a appris à lancer des couteaux… et je n’étais que moyennement doué… enfin j’étais enfant aussi, circonstances atténuantes. Du peu que je me souvienne, ma vie était plutôt bien à cette époque, mais j’ai grandi, et il fallait bien que je serve le cirque… j’ai essayé de jongler… j’ai essayé de chanter… j’ai essayé d’être acrobate… mais en fait, j’étais vraiment nul en tout, juste… juste j’étais doué pour causer… oh ça, c’est une chose qu’on ne peut pas me retirer, la parole.

J’ai toujours été du genre loquace…trop peut-être. Et puis, j’avais une bonne bouille il parait. C’est vrai qu’à huit ans, je pouvais faire les âneries que je voulais, un sourire et mes beaux yeux suffisaient à m’épargner des claques. Alors, j’en profitais de plus en plus. À côté de ça, je restais un étudiant modèle lors des « cours » de Monsieur Elsenwae. Je savais que puisque je n’étais doué en rien, il fallait que je travaille à ce niveau là… d’ailleurs le fait d’être doué en rien est une chose qui est fausse j‘avais un don, mais à l’époque je ne l‘avais pas encore découvert.

Petit à petit, la troupe s’est séparée, et les plus anciens sont restés, l’argent n’affluaient plus, et nous devions sauter des repas pour tenir, les périodes de vaches maigres se faisaient de plus en plus nombreuses, et je culpabilisais à l’idée de ne pas pouvoir aider, puisque je n’avais pas de numéro à présenter moi. J’avais neuf ans, et je cherchais comment aider. Un soir, j’étais parmi la foule ébahie devant les prouesses des animaux de mon père, et puis juste face à mon regard, la ceinture d’un gros riche bien gras, et sa bourse pleine à craquer. Je tentai de me remettre en tête les leçons sur l’éthique, sur ce qu’il faut, ou non faire et… et j’ai pris la bourse sans difficulté, et en toute discrétion… j’ai compté l’argent, et je suis allé en voler une seconde, et une troisième… Dieu que j’étais fier, lorsque les spectacles furent achevés et que le Monsieur Elsenwae faisait les comptes. J’ai posé devant lui les bourses que j‘avais dérobées… et j’ai d’abord cru qu’il allait me cogner ce gros pourceau…

La représentation qui suivit fut la même…seulement cette fois, j’avais pour ordre de piquer de l’argent, et de faire la manche aussi, pour gagner plus encore. Avec mes larcins, je gagnais plus que le cirque, alors… alors j’étais heureux de pouvoir aider. Vous savez, les pourboires des gens sont ridicules… tous des pingres, et riches à côté de ça, je suis certain que la moitié n’en ont rien eu à faire de remarquer qu’on les avait volés, et l’autre moitié, ceux qui en ont eu à faire de mes vols… et bien c’est plus par orgueil que par nécessité.
J’ai grandi ainsi, en jouant au pickpocket, et les rares fois où j’étais pris la main dans le sac, mon sourire suffisait à calmer les gens. Je rendais la bourse volée, et je revenais la prendre plus tard. J’ai passé mon temps à ne faire que ça, et grâce à ça, j’ai développé une habilité parfaite dans ce genre de vol, et j’ai donné assez d’argent pour que la troupe reprennent en prestige, nous avions des crieurs de rue, nous avions des cracheurs de feu, et même un vrai poète qui avait pour mission d’écrire pour les spectacles, mais aussi d’éduquer les gosses et de leur apprendre l’éloquence.

Mes parents, ne savaient pas trop quoi penser de moi, fiers d’un côté, il n’aimait pas trop le fait que je sois un voleur tout de même… ils ne disaient pas grand-chose, sans moi, nous aurions tous fini par mourir de faim je crois bien…Quoi qu'il en soit, ces bonnes choses eurent une fin… assez tragique comme fin d’ailleurs.
J’avais quinze ans, et les hommes d’armes sont arrivés. Les bourgeois nous accusaient d’être des voleurs, à juste titre, et le tenant du cirque, monsieur Elsenwae, par bêtise n’avait pas brûlé les bourses que j’avais volées, ça fait très suspect des tas de bourses vides, l‘idiot, il aurait pu dire que nous en fabriquions pour arrondir les fins de mois… m‘enfin… il fallait alors s’enfuir, je suis parti avec le poète dans une direction, et mes parents dans une autre. Peu d’entre nous ont échappé à la prison, mes parents non plus au passage. Je ne les ai pas revus, depuis cette fois vous savez.

Avec le poète, Archibald de son prénom, nous avions marché durant des mois de ville en ville la chance était de notre côté, pas une fois nous n’avons été attaqués sur les sentiers. Nous avons finalement atteint les quartiers de Dinas Uchel. Dans une chambre d’auberge - l‘auberge de la sirène -, nous avons posés bagages, et j’ai passé, je pense, une semaine entière à pleurer la capture de mes parents. Pour payer, il fallait que je vole, alors, en après midi, j’allais attendre les marchands pour piquer leurs argents, et en rentrant, j’avais droit à des cours de la part d’Archi… Ces mêmes leçons qui ont fini par me donner une certaine éloquence.

J’avais seize ans, entre deux larcins, je me demandé si cette éloquence pouvait m’aider, alors, comme dans les textes romantiques que me racontait le poète, j’ai accosté une inconnue, et j’ai tenté de lui faire la cour. Ce ne fut pas bien difficile, et je crois que c’est la première fois que j’ai pu me dire que mon physique pouvait être utile. Nous avons conversé longuement, et j’ai disparu en lui promettant de la retrouver… un beau mensonge puisque je ne l’ai jamais revu.

Ma vie a fini par changer, je volais presque par jeux, et plus que de raison, des sommes vraiment impressionnantes, par ego, par défi, et avec de nouvelles méthodes. La discrétion finit par disparaître, et je volais les marchands en leur causant, et puis je filais si bien qu’ils reprenaient leur route, allégés de leurs pièces en se disant que j’étais un type sympathique. Mes larcins nous aidèrent finalement. Archi, intelligent et sage, avait investi un peu d’argent dans des affaires commerciales, des objets rares je crois. Ce fut payant au bout du compte, et le peu qu’il avait offert nous revint multiplié par vingt. Nous quittâmes alors la taverne pour une maison, pas très grande, mais assez pour moi, habitué à vivre à la nomade. Le sédentarisme est assez délicat au début, et les vieux démons ressurgissent vite. Mes parents capturés me hantaient. Je me demandais s'ils étaient libres, ou non. Ce dont j'étais sûr, c'est qu'ils croupissaient sous les fers par ma faute dans un sens...

Archi, écrivains conteur et philosophe tenta de m’aider, en vain, mes parents captifs ne cessaient de heurter ma mémoire. Étrangement, je ne me sentais bien qu’en me mettant en danger. Alors, en journée, je m’amusais ainsi. Quel imprudent j’ai pu être… honte à moi. Je suis allé jusqu’à arnaquer une caravane de marchands accompagnés d’hommes en armes, une course poursuite dans les rues qui a duré des heures… me salut fut un tonneau dans lequel je parvins à me cacher…

Le soir venu, je quittais en douce la maison pour me rendre à la taverne, non pas pour me saouler, non, je tenais à rester sobre… je n’étais qu’un gosse, ou un ado plutôt… alors, ivre au milieu des pires truands, ça aurait été une chose vraiment débile… j’aime risquer un peu ma vie, le péril m’amuse, mais je reste quelqu’un d’opposé au suicide vous voyez.
Vivant ainsi, j’en oubliais petit à petit que ma famille croupissait dans les geôles. Je profitais de mes sorties pour en apprendre plus sur les environs, j’écoutais les brigands, leurs bons plans, me surprenant parfois à aller les doubler. J’étais chanceux… si ces hommes avaient su que j’étais la personne qui avait pris ce qu’eux comptaient prendre, je pense qu’on m’aurait trouvé mort au fond d’une ruelle. Quoi qu'il en soit, cette vie me plaisait vraiment. Mes sales coups, nombreux, finirent par nous faire amasser beaucoup d’argent… ou du moins assez pour que Archibald, par un nouvel investissement intelligent, nous rende riches. L’argent, Archibald le réinvestit, dans une bibliothèque, il disait que ce serait bien pour nous deux… et je lui ai fait confiance, à juste titre.

J’ai trouvé au début que la bibliothèque était un lieu poussiéreux et ennuyeux. Et puis, les premiers clients sont arrivés… ils étaient fringants, elles étaient belles, et moi curieux, alors, j’ai beaucoup parlé, j’ai rencontré des gens et puis… et puis j’ai fini par sortir d’odieux mensonges… et aussi étrange que ça pouvait me sembler… les gens me croyaient… les filles surtout, un sourire, quelques belles phrases. Ainsi je me découvrais clairement une capacité certaine à mettre les gens en confiance.

Archibald a compris mon petit jeu, il n’est pas dupe, vous savez. Il m’a mis en garde sur ce genre de comportement, il m’a dit qu’à mentir, je détruirais mes attaches, et que je devais mettre mon orgueil et ma fougue de coté, en rester à mes larcins m’aurait conduit qu’à une simple peine d’emprisonnement, m’attaquer au haut peuple avec mensonges et belles paroles, c’est un risque bien plus important… je ne l’ai pas écouté. Pour ne pas le mettre en danger, j’ai demandé un peu d’argent, pour une chambre à l’auberge, et j’ai mi le grappin sur la première bourgeoise que j’ai pu croiser.

Une rencontre comme dans les livres, j’avais prévu le coup. Un sourire charmeur sur la place du marché, des épaules qui roulent et qui attirent le regard de la demoiselle, et puis un pendentif qui tombe de ma poche, et la donzelle qui accourt le ramasser pour me le rendre. Nous conversons longuement, et me voilà invité à la table de la famille, dans une riche villa. Je me suis présenté comme Koigän de Volin, un noble venu en ville pour visiter et acheter un peu de terre. La bâtisse était somptueuse, le repas délicieux, et durant toute la soirée, j’ai tenu mon rôle à merveille, si bien que les choses ne se sont pas passées comme prévu. D’abord, les gens ont tenu à me revoir rapidement… ensuite, ils ont lourdement insisté pour que je reste dormir, et ont organisés une fête pour le lendemain… pour que je connaisse plus de monde… ainsi Koïgän de Volin fut connu parmi les blasonnés… je ne pouvais donc plus disparaître comme un voleur, ou il aurait fallu que je quitte la ville. Archibald avait raison. Si on avait revu ma tronche en ville, j‘aurais fini par croupir en prison.

J’ai tenu le rôle, je suis resté sur des bases que je connaissais, merci Archi, merci les livres… il me fallait à présent trouver des moyens pour assumer mes mensonges. J’ai demandé conseil à Archi, qui m’a avoué que j’avais fait une sacrée belle ânerie. Heureusement, le vieil homme avait un plan, et ses conseils avisés m’aidèrent un peu… enfin sur le coup, j’avoue que j’ai frôlé la crise cardiaque… d’après Archi, Koïgan de Volin ne devait jamais disparaître, je devais devenir lui… il m’y a aidé, d’abord en se servant des quelques relations qu’il avait su se faire avec sa petite bibliothèque. Des clients riches, travaillant pour des gens connus et puissants. Ainsi, je repris un peu les cours, on m’enseigna un peu l’histoire, je montais de toutes pièces la biographie d’un personnage, celle de Koïgan, enfin la mienne. À coter, je fus contraint de recroiser le beau monde, volontairement ou non. Archi venait parfois avec moi, se faisant passer pour un conseiller… il parait que c’est classe…

En plus de cela, Archi, travailleur acharné, a réussi à me faire prendre des cours d’escrime et d’équitation… enfin les bases, de quoi ne pas passer pour un couillon si les choses m’avaient amené à devoir jouer les cavaliers, ou les gentilshommes sauvant la jouvencelle l’épée à la main. Ce fut chaotique au début, et il fallut prés d’un an pour perfectionner mon rôle… je devais à côté de ça, vivre de larcin, et puisque je ne pouvais pas vraiment aller voler les riches, je traînais dans les tavernes pour voler les bourses des ivrognes. Là encore, les choses se passèrent étrangement, disons qu’une malchance me conduit à une chance… une bourse résista, une main sur mon poignet, et je faisais la connaissance d’un certain « Le Borgne » faussaire, assassin, et… et beaucoup d’autres choses plus ou moins avouables. J’ai failli mourir quand même, mais en discutant, et en négociant la totalité de l’argent que j’avais sur moi, il me laissa la vie sauve… et pour une somme faramineuse, l’homme me proposait un papier faussé, attestant que j’avais le sang noble et tout le tralala pour parfaire mon rôle de blasonné. Du coup, durant prés d’un mois, je passais mes soirées entières à dépouiller les gens, visitant plusieurs maisons, arnaquant le plus de personnes possible, et truquant des jeux d‘argent aussi, et enfin, je pus payer ce précieux papier qui rendit Koïgan de Volin aussi vrai que n’importe quel autre riche.

Fort de cette acquisition et engaillardi par prés de deux ans d’enseignements rudes d’escrime, d’équitation et du bourrage de crâne pour les bonnes manières, je pus donc me consacrer pleinement à ma vie de noble gentilhomme. Bon, je devais toujours trouver une raison pour expliquer pourquoi je ne possédais toujours pas terre… j’ai cru bon de dire que mes possessions étaient dans des terres lointaines, un mensonge bien ficelé à mes yeux, et tous furent leurrés. Je fricotais alors à gauche et à droite avec la bonne société… seulement, je suis avant tout un voleur, et mon coté cleptomane fit son retour lors d’un baise-main… des bagues magnifiques sur chaque phalange ou presque… et le pickpocket que je suis à fait des siennes, la belle n’a rien vu, et lorsque j’ai quitté la soirée, mes poches étaient pleines pierres et de dorures que j’ai revendues à mes « amis » de la taverne pour une très belle somme.

J’ai su donc intégrer ma vie de voleur à mon personnage, sans trop de problèmes, et même si beaucoup criaient au vol, personne ne m’accusa jamais, ma belle gueule me sauvait encore, alors que j’étais coupable à chaque fois, ou presque puisqu’il y a bien une fois ou des vases ont été volés, et je ne suis pas responsable… les jarres en terre cuite rentrent difficilement dans les poches voyez-vous. Et je ne suis pas magicien, donc faire disparaître les choses n’est pas dans mes cordes…

Ainsi donc, je me suis forgé une réputation, les mois passants, Koïgan de Volin renforça son influence dans le monde de la petite noblesse… parce que je l’avoue, je n’ai encore jamais essayé d’aller faire mes sales coups dans les grands bals organisés par la très très haute bourgeoisie, le gratin des blasonnés… l’idée me taraude, d’ailleurs, je crois avoir déjà été invité, mais j’ai décliné, peu ambitieux sur le coup… je souligne quand même que se faire prendre à essayer de voler le roi, ça peut être très très lourdement sanctionné, plus que voler un melon sur le marché.

Je reste donc à mon rang, et continue ce petit bout de vie, je passe mes journées à lire en général, ou à chercher une cible. Le plus souvent, je fais en sorte de rendre plus vraie ma prestation, alors, il faut que j’exerce, escrime, équitation… je n’aime pas l’équitation… l’escrime non plus au passage, mais les quelques heures par jours suffisent à me donner un niveau acceptable… pas bon, juste acceptable.
Ainsi allait ma vie, et je la trouvais plutôt chouette. Les choses allaient bien pour moi, et mes larcins finirent par me permettre de m’acheter un petit domicile… un domicile qui pourrait faire penser que je suis vraiment un noble bien sûr.

Et puis, la seule base solide sur laquelle je m’appuyais finit par disparaître. Archibald, finit par s’éteindre, et je me sentis seul, et après le chagrin qui me rongeait, revint le souvenir de mes parents. Ils devaient être libres à présent. Peut-être avaient-ils été libérés… ou peut-être n’avaient-ils pas pu survivre dans les cachots ? Oui… je suis bel et bien seul dans le monde à présent. Et le pire, c’est qu’avec les mois, j’oubliais de nouveau mes parents, j’oubliais aussi Archibald… en fait, je dirais même pire que cela. L’ancien moi - notez que pas une fois je n’ai cité mon vrai nom - n’avait plus rien à faire dans ce monde. Alors avec le temps, il a fini par disparaître, avalé intégralement par Koïgan de Volin.

Archibald, avant de mourir, m’avait légué sa bibliothèque, je ne savais pas quoi en faire, alors… j’ai gardé certains livres, et j’ai vendu le reste. De Volin était un jeune homme fougueux et séducteur, une sorte de dandy, non pas un littéraire, je ne pouvais pas me permettre de garder la bibliothèque. Je passais donc mes journées à faire ce que je savais faire de mieux… jouer au jeu du mensonge… jouer à voler aussi. C’est ainsi que j’existe, avec la crainte d’être pris… voilà ou j’en suis maintenant.

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